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Pourquoi un atelier d’écriture au S.E.L.?

J’ai toujours aimé les mots. Et je ne suis sans doute pas la seule !

Très tôt (à 8 ans) j’ai joué à la maîtresse d’école. Longtemps j’ai « œuvré » au sein de l’Ecole, sans jamais oublier les plaisirs de lire, d’écrire.

Un jour (en 2002), j’ai découvert les ateliers d’écriture spontanée. J’en ai redemandé !

Je me suis formée à l’animation (2006). Depuis, j’anime et je continue souvent de  participer (« seulement ») à tout type d’atelier d’écriture dés que l’occasion se présente.

 Etymologiquement,  «l’atelier » est un lieu de fabrication, de production d’un objet auquel chacun apporte sa contribution.

Ici, il ne s’agit pas d’atelier pour « apprendre à écrire », sachant que chacun-e porte en soi ce potentiel d’expression (parfois méconnu, négligé, voire refoulé, pour toutes sortes de raisons). L’atelier n’est pas une pépinière d’écrivains : on n’apprend pas à écrire plus ou mieux (chacun pouvant re-travailler ses textes hors atelier s’il le désire) , on apprend – par soi-même - à se faire confiance dans un domaine peu usité, voire négligé : l’écriture.

 C’est un lieu de partage : d’une part, les mots, les textes, les résonances sur les mots des autres, d’autre part les émotions traversées par le « feuilleté » des mots…Lieu de tissage du lien social : c’est l’esprit du SEL !

C’est un espace où chacun s’autorise à (s’)exprimer avec les mots qui lui viennent, sans souci de compétition, d’évaluation, dans la liberté qui lui convient ; et ça marche !

Certes parfois,  on peut ne pas être inspiré-e par la proposition !

 Et alors ? il suffit de ne pas prendre au pied de la lettre cette  invitation (qui n’est ni contrainte ni consigne !), de se faire confiance (l’écriture en sait plus que nous si nous  lâchons prise…)

 L’écriture spontanée se différencie de « l’écriture automatique » pratiquée par les Surréalistes (vers 1920) dans la mesure où il ne s’agit pas de « libérer l’expression poétique de la logique et des valeurs morales de l’époque » mais plutôt d’accepter – pour soi – d’écrire ce qui vient, en compagnie d’autres participants, dans un esprit ludique et une ambiance conviviale.

 Sur quoi écrire ?

 Chacun arrive avec ses mots (dans la tête), les petits riens de la journée, les anecdotes glanées ici ou là et – selon l’envie du groupe – ces matériaux peuvent constituer des points de départ, des « inducteurs » pour se mettre à écrire ensemble. Le « ici et maintenant » de chacun est donc déjà riche de potentialités.

Dans tous les cas, les temps d’écriture (souvent assez courts) sont proposés – et décidés par le groupe.

Mais l’animatrice a toujours dans sa mallette des incitations à faire écrire

  • thème préalablement donné ou jeux d’écriture : anagramme, abécédaire, cadavre exquis ;
  • structures : j’aime- je n’aime pas / je me souviens… / y’a qu’à… /  la première fois…/ à quoi tu penses ? si j’étais… 
  • genres et formes poétiques courts : calligramme, distique, haïku, maxime, proverbe (assonance), chansons, incipits, etc ;
  • objets : cartes postales, photos, images publicitaires, objets personnels, objets mythiques du terroir, de l’Histoire, etc ;
  • immatériel : une odeur, un parfum, une saveur (avec ou sans dégustation !) un (des) bruit (s), etc…

bref des éléments qui peuvent tenir lieu d’inducteurs. Libre à chacun, ensuite, d’en faire ce qu’il veut (ou ne rien en faire !)

 L’atelier d’écriture spontanée – mensuel -  existe à NiverSEL depuis février 2011 ;  il s’est souvent tenu au café « Les copains d’abord »  à Nevers – et aussi ailleurs et toujours avec bonheur !

 Alors à bientôt ?